2020

Rapport annuel pour le Parti socialiste vaudois

Roger Nordmann, conseiller national, Président du groupe aux chambres fédérales

L’année politique 2020 est probablement dans tous les pays la plus folle depuis longtemps. Le Parlement, submergé par la vague du coronavirus, a d’abord fermé boutique pendant deux semaines durant la session de printemps. J’étais le seul des présidents de groupe opposé à cette fermeture. Ensuite, il a fallu combattre pour revenir dans l’arène politique. Finalement, avec l’aide du Conseil fédéral, qui avait besoin de nombreuses décisions d’urgence du Parlement, celui-ci s’est remis en selle. D’abord doucement, puis sur un rythme de folie en raison des nombreuses décisions à prendre.

L’essentiel de notre énergie a été consacrée à l’adoption du droit d’urgence nécessaire à amortir les effets de la pandémie. Finalement, nos idées se sont largement imposées : il s’agissait de soutenir tous les acteurs impactés par la pandémie pour qu’ils puissent surmonter au mieux cette crise tout en respectant les mesures sanitaires.

Nous nous sommes principalement concentrés sur ses aspects socio-économiques (chômage partiel, assurance perte de gains, aides à fonds perdus aux entreprises et aux secteurs impactés). Cependant, vers la fin de l’année, avec les nouveaux coprésident-e-s Mattea Meyer et Cédric Wermuth, nous avons dû prendre fermement position pour que des mesures sanitaires strictes soient prises (conférence de presse et rapport du 24 novembre 2020). En effet, au mois de novembre, le laxisme des cantons a laissé la deuxième vague prendre une taille extrêmement dangereuse dans certaines régions du pays. Les hôpitaux menaçaient d’être saturés. Avec la perspective inespérée quelques mois plus tôt d’une vaccination rapide, il aurait été particulièrement stupide de tolérer plus longtemps une vague de contamination conséquente, avec son lot de souffrance, de décès et de longue traîne de la pandémie.

En plus d’un travail parlementaire démentiel dans des conditions difficiles, partiellement à BERNEXPO, il a fallu mener des combats de votation très importants. La principale votation eu lieu en septembre. Je me suis engagé très fortement contre l’initiative UDC qui visait à mettre fin à la libre circulation des personnes, et contre une loi qui voulait octroyer des rabais fiscaux sans contrepartie aux familles aisées dont un seul partenaire travaillait. Nous avons gagné ces deux votations. En revanche, je regrette de ne m’être engagé que très modestement contre l’achat des avions de combat hyper luxueux. Nous avons perdu par 8000 voix d’écart, et il aurait été possible de remporter la victoire.

Enfin, au Parlement, nous avons achevé les travaux sur la loi sur le CO2, pour laquelle j’étais rapporteur de commission.