Votation du 9 juin 2024: l’électricité renouvelable, clé de la prospérité



Une chose est claire comme de l’eau de roche: l’électricité est la clé de la prospérité et de la protection du climat. Dans les années à venir, notre pays aura besoin de davantage d’électricité pour remplacer celle produite par les centrales nucléaires vieillissantes, pour alimenter les pompes à chaleur, pour faire rouler les voitures et pour décarboner l’industrie. Il est donc indispensable de renforcer la production de cette précieuse énergie. C’est l’objectif de la loi sur la sécurité de l’approvisionnement en électricité grâce aux énergies renouvelables, soumise au vote le 9 juin. Concrètement, ce texte met en place trois principaux piliers.
Le premier pilier est le renforcement de l’hydroélectricité, spécialement pour le stockage saisonnier, car il s’agit du mode de conservation le plus respectueux de l’environnement, avec un rendement de 100%. Le deuxième pilier est le photovoltaïque, car il est très populaire dans notre pays et très bien accepté sur les toits et dans les infrastructures. Il fournit désormais 10% de l’électricité, ce chiffre augmentant actuellement de 2% par an. Enfin, le troisième pilier est l’efficacité, car l’énergie économisée est à la fois la moins chère et la moins risquée.
Aujourd’hui, nous devons investir pour produire l’électricité de demain, comme nos grands-parents ont construit autrefois les grands barrages ou nos parents les transversales alpines. Il y va de la sécurité énergétique, mais aussi de la réduction progressive des achats de gaz et de pétrole, qui ont coûté la somme astronomique de 22 milliards en 2022!
Pour effectuer ce saut qualitatif, la loi améliore la planification et oriente les fonds vers l’investissement. Il n’y a pas d’augmentation de la taxe de financement dite «RPC». Par contre, l’achat d’électricité s’éloigne de la bourse et favorise les contrats à long terme qui permettent de financer les investissements tout en garantissant un prix équitable aux consommateurs finaux. Le Parlement a donc travaillé de manière constructive, comme le Conseil fédéral dans la phase précédente. La loi est issue de la table ronde sur l’énergie hydraulique, lancée par l’ancienne conseillère fédérale Simonetta Sommaruga, à laquelle participait aussi le futur conseiller fédéral Albert Rösti.
Dépasser les blocages
Dans le domaine des infrastructures énergétiques, il est vital de se projeter dans le futur, tout en faisant des concessions et des compromis. C’est dans cet esprit que la loi a été adoptée à l’unanimité au Conseil des États et acceptée très largement au Conseil national. La question que pose ce référendum sur l’énergie est simple: voulons-nous améliorer la situation, de manière pragmatique, ou ne rien faire? Le 9 juin, il importera de dépasser les blocages pour dire oui aux solutions.
(texte paru dans 24h)